Origine et signification
La rue Saint-Jacques fut ouverte dès 1672 par Dollier de Casson (1636-1701) et Bénigne Basset (1639-1699). Elle fut nommée par le supérieur des Sulpiciens en hommage à Jean-Jacques Olier de Verneuil (1608-1657), fondateur de l'ordre et membre-fondateur, avec Jérôme Le Royer de La Dauversière et Pierre Chevrier de Fancamp, de la Société Notre-Dame, à l'origine de la création de Montréal. Il reste très peu de choses aujourd'hui de cette rue du régime français, si ce ne sont les murs, datant de 1730, du restaurant La Vieille France (52, rue Saint-Jacques). À l'origine, cette rue, moins large que la rue Notre-Dame, va jusqu'à la rue Saint-Charles (place Jacques-Cartier), vers l'est, et la rue du Calvaire (voie inexistante aujourd'hui entre Saint-Pierre et Saint-François-Xavier). Au début du XVIIIe siècle, avec l'installation des jésuites au nord de la place Jacques-Cartier et celle d'un cimetière à l'ouest de la place d'Armes, la petite rue Saint-Jacques ne va plus que de la place d'Armes à la rue McGill et est connue comme la grande rue Saint-Jacques. En 1883, l'ensemble fut dénommé rue Saint-Jacques. Au gré des annexions des villages de Sainte-Cunégonde et de Sainte-Marie, la rue fut prolongée vers l'ouest. Aujourd'hui, elle n'existe plus qu'à l'ouest de la rue Saint-Laurent, depuis que, dans les années 1960, on a fermé la courte section est pour construire le nouveau palais de justice. Au XIXe siècle, la rue Saint-Jacques devint une cité financière en elle-même, notre Wall Street; elle fut le cœur du premier centre des affaires de Montréal. Le rôle des institutions bancaires qui s'y concentrèrent fut déterminant dans l'économie du pays. La première Banque de Montréal s'installa, en 1819, à l'angle des rues Saint-Jacques et Saint-François-Xavier; elle fut suivie, à partir du milieu du XIXe siècle, d'une quinzaine d'autres institutions financières, dont les banques Molson, d'Épargne, du Peuple, Royale. Pour construire de prestigieux sièges sociaux, on retint les services d'architectes dont la solide réputation promet des constructions remarquables. Vers le milieu du XXe, la rue Saint-Jacques fut peu à peu désertée par les sièges sociaux bancaires; depuis la fin des années 70, elle connaît cependant un nouvel essor, alors que sa vocation s'articule davantage vers l'administration. La remarquable uniformité architecturale de cette rue, de même que sa situation géographique, à la jonction de l'arrondissement historique et du centre des affaires, en font un espace unique à Montréal. Date de désignation : 1672. Anciennement : Rue Saint-Bonaventure, Rue Upper Lachine, Rue Lachine, Rue Western, Rue Notre-Dame.
Sources
Les rues de Montréal : répertoire historique, 1995.
Date d'officialisation
1990-01-25
Spécifique
Saint-Jacques
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Rue
Type d'entité
Rue
Région administrative
Montréal
Municipalité régionale de comté (MRC)
Hors MRC
Municipalité
Montréal (Ville)
(Montréal)
Code géographique de la municipalité
66023
Dans une adresse, on écrirait, par exemple :
10, rue Saint-Jacques
Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple :
Rue Saint-Jacques
Le nom en rouge correspond à la municipalité qui existait avant les fusions municipales. Dans une adresse, il faut continuer d'utiliser le nom de cette ancienne municipalité.
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