Origine et signification Cette rivière se décharge dans la rivière Saint-Maurice. Elle coule au nord de Grand-Mère, un secteur de Shawinigan, sur une distance de quelque 18 km depuis le lac Mékinac. Elle regroupe plusieurs rapides sur son cours dont le rapide Blanc, situé à 9,5 km de son embouchure, lequel s'étire sur 1,6 km.

Le nom Rivière Mekinac (sans accent) est mentionné dans le Dictionnaire des rivières et lacs de la province de Québec, en 1914; il avait déjà paru en 1899, sous la forme Rivière Mékinac sur le plan officiel du canton de Mékinac. La rivière est aussi dénommée Mekinak dans un ouvrage de Stanislas Drapeau, en 1863 et dans le rapport de la Commission de géographie du Canada, en 1910. Un bail du 2 mars 1807, rédigé par le notaire Nicolas-Benjamin Doucet, fait mention de Joseph Mekinac et de la permission obtenu de pouvoir posséder « des terres […] le long de la rivière Mekinak communément appelée la rivière Manmenaueoucipi… ». En 1808, sans être capable d'établir le lien familial, on retrace la mention de Pierre-Olivier Lanaudière, dit Mékinac, originaire de Sainte-Geneviève-de-Batiscan.

L'amérindianyme provient du mot algonquin mikinak, qui signifie tortue. On a avancé l'hypothèse que le nom aurait désigné initialement une montagne qui épousait la forme d'une tortue. Il est possible aussi que la rivière et le lac tiennent leur nom de l'abondance de tortues dans ce coin de pays.

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
BAnQ-M - Minutier du notaire Nicolas-Benjamin Doucet, Bail à ferme par Joseph Mekinac à Joseph Boucher de Niverville, écuyer, le 2 mars 1807.
Commission de géographie du Canada, Ninth report of the geographic board of Canada : for year ending june 30,1910, Ottawa : Parmelee, printer to the King, 1911, 2 vol.
DRAPEAU, Stanislas, Études sur les développements de la colonisation du Bas-Canada depuis dix ans (1851 à 1861) : constatant les progrès des défrichements, de l'ouverture des chemins de colonisation et du développement de la population canadienne française, Québec, Typographie de Léger Brousseau, 1863, 593 p.
ROUILLARD, Eugène, Dictionnaire des rivières et lacs de la province de Québec, [Québec], Département des terres et forêts, 1914, 432 p.
ROY, Pierre-Georges, Les noms géographiques de la province de Québec, Lévis, [s.n.], 1906, 514 p.