Origine et signification
Cette voie de communication se trouve à Saint-Épiphane, dans le Bas-Saint-Laurent. D’une longueur d’environ 1 km, la rue Viger correspond au tronçon de la route 291 qui traverse le noyau villageois de Saint-Épiphane. Le territoire de cette municipalité est situé à l’intérieur des limites du canton de Viger, d’où le nom de la voie. C’est le souvenir de Denis-Benjamin Viger qui est ici rappelé.
Date d’attribution du nom : 1982.
Notice biographique
Denis-Benjamin Viger (Montréal, 1774 – id., 1861) est avocat, journaliste et homme politique. Il fait l'apprentissage du droit sous la supervision de personnages influents, notamment de Joseph Bédard, frère de Pierre-Stanislas, député et futur chef du Parti canadien. À Montréal, où il a son étude, le juriste forme à son tour plusieurs jeunes avocats qu'on retrouvera ensuite au Parti patriote, dont son cousin Louis-Joseph Papineau. À l'époque, l'idéologie nationaliste canadienne-française s'affirme de plus en plus. Denis-Benjamin Viger écrit de nombreux articles pour des journaux auxquels il contribue aussi financièrement. Il est élu député de Montréal-Ouest en 1808 et fait son entrée à la Chambre d'assemblée en même temps que Louis-Joseph Papineau. Anti-unionistes l'un comme l'autre, ils participent à la définition de l'idéologie du Parti canadien, l'ancêtre du Parti patriote. En 1828, Denis-Benjamin Viger est envoyé à Londres pour porter des demandes de réformes constitutionnelles. De 1831 à 1834, il y retourne à titre de délégué de la Chambre d'assemblée. À la veille de la rébellion de 1837, il appuie la Banque du Peuple, première banque canadienne-française à voir le jour. Il participe également à la logistique de nombreuses assemblées patriotiques et il occupe la présidence de la Société Saint-Jean-Baptiste ainsi que celle de l'Union patriotique, qui réclame entre autres un gouvernement responsable, c'est-à-dire exerçant un pouvoir concret sur l'administration des affaires internes de l'État. Considéré comme l'un des chefs du mouvement patriote, il est emprisonné de novembre 1838 à mai 1840. La carrière politique de Denis-Benjamin Viger se poursuit sous l'Union, d'abord comme député anti-unioniste de 1841 à 1847, puis comme conseiller législatif de 1848 à 1858, année où il se retire de la vie publique.
Date d'officialisation
1982-03-04
Spécifique
Viger
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Rue
Type d'entité
Rue
Région administrative
Bas-Saint-Laurent
Municipalité régionale de comté (MRC)
Rivière-du-Loup
Municipalité
Saint-Épiphane (Municipalité)
Code géographique de la municipalité
12030
Dans une adresse, on écrirait, par exemple :
10, rue Viger
Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple :
Rue Viger
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