Origine et signification
Cette rue se trouve à Repentigny, dans Lanaudière. Plus précisément, elle est située dans un secteur où les voies de communication sont désignées par des noms commençant par la lettre « C ». On rappelle ici le souvenir de Jean-Baptise Colbert.
Notice biographique
Jean-Baptiste Colbert (Reims, 1619 – Paris, 1683), dit le Grand Colbert, est un homme d’État français, qui a été l’un des plus influents ministres de Louis XIV (1638-1715). Issu d’une riche famille bourgeoise, il amorce sa carrière dans l’administration française en 1640, à titre de commissaire ordinaire des guerres. Après avoir exercé diverses fonctions pour le secrétaire d’État à la Guerre pendant près d’une décennie, Jean-Baptiste Colbert entre, en 1651, au service du cardinal Jules Mazarin (1602-1661), principal ministre du jeune Louis XIV, alors confronté à une importante révolte nobiliaire : la Fronde (de 1648 à 1653). Pendant l’exil forcé du cardinal en Allemagne, Jean-Baptiste Colbert assure la liaison entre celui-ci et la reine mère Anne d’Autriche (1601-1666), devenant ainsi l’homme de confiance de son nouveau patron. Il reçoit par la suite le mandat de gérer l’immense fortune de celui-ci. Peu avant son décès, Jules Mazarin recommande au roi de prendre son protégé à son service.
En 1661, Jean-Baptiste Colbert entame son ascension vers les plus hautes sphères du pouvoir en provoquant la chute du surintendant des Finances, Nicolas Fouquet (1615-1680), qu’il accuse d’être corrompu. À la suite de ce coup d’éclat, il est nommé surintendant des Postes et intendant des Finances avant d’être promu au nouveau poste de contrôleur général des Finances en 1665. Cumulant tour à tour les fonctions de surintendant des Bâtiments, Arts et Manufactures (en 1664), de secrétaire d’État de la Maison du roi (en 1669), de secrétaire d’État de la Marine (en 1669) et de surintendant des Eaux et des Forêts (en 1671), Jean-Baptiste Colbert devient le plus puissant ministre de Louis XIV. S’il domine l’administration du royaume pendant une vingtaine d’années, Jean-Baptiste Colbert, contrairement à son prédécesseur, n’est néanmoins jamais officiellement reconnu par le Roi-Soleil comme principal ministre.
Dès le début de son mandat, Jean-Baptiste Colbert tâche de réordonner les finances du royaume en uniformisant la taxation et en luttant contre l’évasion fiscale. Afin d’augmenter la richesse de la France, il élabore également une doctrine économique et politique fondée sur les principes du mercantilisme et de l’interventionnisme, qui portera le nom de colbertisme. Le développement de l’industrie française et du commerce extérieur est au centre de ce projet de croissance économique. Dans ce but, Jean-Baptiste Colbert voit à la création de différents types de manufactures dirigées par l’État, à l’imposition de tarifs douaniers protectionnistes et à l’expansion de la marine marchande et de la marine de guerre. Il fonde aussi plusieurs compagnies de commerce et de colonisation, assure un contrôle accru sur l’exploitation forestière et fait construire des routes et des canaux. Néanmoins, plusieurs facteurs, comme la concurrence anglo-hollandaise et les lourds coûts associés aux guerres et aux dépenses de la cour, amoindrissent l’impact de ces réformes économiques. L’infatigable Jean-Baptiste Colbert s’efforce également d’uniformiser la législation à travers le royaume, de veiller à l’embellissement de Paris et de favoriser le rayonnement artistique et intellectuel de la France. Il fonde notamment l’Académie des sciences (en 1666), l’Observatoire de Paris (en 1667), l’Académie royale d’architecture (en 1671) ainsi que de nombreux établissements d’enseignement régionaux.
Parallèlement à la gouvernance de la métropole, Jean-Baptiste Colbert s’intéresse beaucoup au sort des colonies à titre de secrétaire d’État de la Marine. Le gouvernement royal institué par Louis XIV et Jean-Baptiste Colbert en 1663 favorise l’immigration vers la Nouvelle-France, dont le peuplement a longtemps été négligé par la Compagnie des Cent-Associés, et voit à son développement économique. L’envoi du régiment de Carignan-Salières alors que la colonie est confrontée à la menace iroquoise, le recrutement des Filles du roi et la nomination de Jean Talon (1626-1694) comme intendant sont toutes des initiatives qui ont contribué à l’essor de la Nouvelle-France sous l’administration de Jean-Baptiste Colbert. La présence abondante du nom de cet homme d’État dans la toponymie québécoise atteste d’ailleurs du rôle marquant de celui ci dans l’histoire de la Nouvelle-France.
Sources
Site Web de l'Encyclopédie Britannica (consulté en janvier 2025)
Site Web de l'Encyclopédie canadienne (consulté en janvier 2025)
Site Web de l'Encyclopédie Larousse (consulté en janvier 2025)
Site Web de l'Encyclopédie Universalis (consulté en janvier 2025)
Date d'officialisation
1987-12-17
Spécifique
Colbert
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Rue
Type d'entité
Rue
Région administrative
Lanaudière
Municipalité régionale de comté (MRC)
L'Assomption
Municipalité
Repentigny (Ville)
Code géographique de la municipalité
60013
Dans une adresse, on écrirait, par exemple :
10, rue Colbert
Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple :
Rue Colbert