Origine et signification Cette voie de communication est située à Denholm, en Outaouais.

Le commerce des pelleteries revêt une grande importance en Nouvelle-France dès le 17e siècle. Au début, ceux qui s'y consacrent sont appelés « coureur des bois ». Ces aventuriers indépendants parcourent le territoire afin d'établir des contacts avec les nations amérindiennes pour faire la traite des fourrures.

L'appellation « voyageur » apparaît vers les années 1680. À cette époque, l'administration coloniale décide de structurer le commerce des pelleteries, que certains considèrent anarchique. Une lettre de l'intendant Duchesneau de la Doussinière et d'Ambault, qui exerça ses fonctions en Nouvelle-France de 1675 à 1682, nous apprend qu'il y a entre 500 et 800 hommes qui circulent dans le bois, aux fins de commerce de fourrures, vers 1680; c'est presque 10 % de la population de la Nouvelle-France.

Un régime de permis de traite dans la colonie est institué, légalisant les départs. Dans ce régime, un voyageur est un homme engagé par contrat par un marchand, ou par un officier militaire, pourvu de permis de traite – appelé congé – pour faire la traite des pelleteries avec les Amérindiens. Lorsque le voyageur s'engage à l'un ou l'autre, il passe habituellement devant un notaire pour signer un contrat d'engagement qui indique le nom des contractuels et les conventions de l'entente. Les contrats d'engagement sont passés surtout à Montréal, qui est le point de départ pour les Pays-d'en-Haut, mais aussi en quantité moindre à Trois-Rivières et à Québec.

Dès lors, ce régime de permis de traite permettra de distinguer les voyageurs des coureurs des bois, ces derniers étant considérés désormais comme des hors-la-loi, n'ayant pas réussi à se procurer un permis auprès des autorités coloniales.

Durant la première moitié du 19e siècle, les routes qu'empruntent les voyageurs ne servent pas uniquement au commerce des fourrures, elles servent aussi comme voie de transport pour les personnes voulant se rendre dans l'Ouest.