Origine et signification
Le terme « saule », issu du francique salha vers 1215, désigne un arbre ou un arbrisseau appartenant à la famille des salicacées. Parmi les quelque 200 espèces existantes dans le monde, une centaine croissent sur le continent nord-américain, dont une quarantaine au Québec. À titre d'exemples, mentionnons le saule blanc (Salix alba), originaire d'Europe, pouvant atteindre 30 mètres et prospérant sur le bord de l'eau, à proximité des lieux habités. Il représente avec son compagnon, le saule fragile (Salix fragilis), et les hybrides auxquels ils donnèrent vie, les grands arbres communément appelés « Saules » en ce pays. De son côté, le saule à feuilles de pêcher (Salix amygdaloides) se développe dans les régions marécageuses de l'ouest québécois. Il est, en fait, le seul grand saule de cet habitat. Son nom s'explique par ses feuilles longues et pendantes, rappelant celles du pêcher. Le saule de l'intérieur (Salix interior ou longifolia) se trouve le long des rives du Saint-Laurent et de ses affluents. Cet arbuste, haut de un à deux mètres, joue un rôle majeur dans l'écologie du fleuve, contribuant à fixer et à élever les bancs de sable récemment formés, préparant ces milieux à la venue de différentes espèces végétales. Enfin, le saule discolore (Salix discolor) s'étend un peu partout dans les secteurs humides du Québec. Les Amérindiens tiraient une teinture jaune de cet arbuste, de 6 à 8 mètres, et se servaient de ses rameaux pour tisser des paniers ou fabriquer des sifflets.