Origine et signification Cette voie de communication est située à Saint-Charles-Borromée, dans Lanaudière. Son nom rappelle le souvenir d’Yves Thériault.

Notice biographique

Yves Thériault (Québec, 1915 – Joliette, 1983) est un romancier et un dramaturge. Il est l'un des écrivains québécois les plus célèbres, tant au Canada qu'à l'étranger. Il est principalement connu pour son roman Agaguk (1958), traduit en une dizaine de langues, qui lui vaut de nombreuses distinctions littéraires.

Issu d'un milieu modeste, Yves Thériault est contraint d'abandonner ses études à l'âge de 15 ans. Tour à tour, il exerce divers métiers, dont chauffeur de camion, trappeur, boxeur et chanteur western, avant de devenir annonceur à la radio. De 1935 à 1940, il travaille pour les radios de Montréal (CKAC), de New Carlisle (CHNC) en Gaspésie, de Québec (CHRC), de Trois-Rivières (CHLN), de Gatineau (CKCH) et de Rimouski (CJBR). C'est à cette époque qu'Yves Thériault écrit ses premiers sketches radiophoniques et d'innombrables « romans à dix sous », sous différents pseudonymes. Ces romans d'une trentaine de pages, qui se vendent 10 cents, racontent souvent une histoire d'amour entre une jolie femme et un jeune homme promis à la richesse.

La carrière d'écrivain d'Yves Thériault prend son envol lorsqu'il publie Contes pour un homme seul en 1944. Désormais scripteur, d'abord pour l'Office national du film (1943) puis pour Radio-Canada (1945-1950), Yves Thériault pratique plusieurs formes d'écriture et s'inspire de personnages de cultures diverses. Outre son œuvre majeure Agaguk, il publie Aaron (1954), Le dernier havre (1970), Agoak : l'héritage d'Agaguk (1975) et L'herbe de tendresse (1983). Il est également directeur des affaires culturelles au ministère des Affaires indiennes et du Grand Nord canadien à Ottawa de 1965 à 1967.

Auteur prolifique et l'un des premiers Québécois à vivre de sa plume, Yves Thériault reçoit de nombreuses distinctions durant sa carrière. Parmi celles-ci, mentionnons le Prix du Gouverneur général du Canada pour Ashini (1961), le prix Molson (1971) et le prix Athanase-David (1979) pour l'ensemble de son œuvre. Il est également élu membre de la Société royale du Canada (1959) ainsi que président de la Société des écrivains canadiens (1964).