Chemin de l'Érablière
Paru vers 1804, le mot érablière désigne une plantation d'érables et, plus spécifiquement au Québec, une forêt d'érables à sucre (Acer saccharum) aménagée afin de récolter la sève sucrée - l'eau d'érable - et d'en tirer certains produits comestibles fort appréciés au pays comme à l'étranger (sirop, tire, beurre et sucre d'érable). Les Amérindiens connaissaient le moyen de cueillir la sève et de la transformer en sirop bien avant l'arrivée des Français. Les colons découvrirent le procédé au début du XVIIIe siècle et en profitèrent, d'abord en produisant pour combler les besoins familiaux puis, avec le perfectionnement des techniques, pour établir un commerce toujours plus grand et florissant. Ainsi, en 1998, 74% de la production mondiale de sirop d'érable provenait du Québec. Il existe environ 400 érablières à proximité des municipalités québécoises qui, en plus de faire bouillir l'eau d'érable, reçoivent à la cabane à sucre des visiteurs qui peuvent y déguster la tire sur la neige ou des mets traditionnels (notamment le ragoût de pattes de cochon, les fèves au lard et le pâté à la viande) et se promener en carriole. Les érablières ont été assez modifiées technologiquement au cours des dernières années, voire décennies. La cueillette de l'eau d'érable au moyen de seaux accrochés aux arbres a donc souvent été remplacée par un réseau de tubulures reliant les érables et amenant la sève à un réservoir, dans lequel on la conservera avant de la faire bouillir et transformer. La période d'exploitation des érablières se situe au printemps, généralement en mars et en avril, au moment où alterne le gel (nuit) et le dégel (jour). Les érables à sucre produisent alors leur sève. La présente voie de communication mène à une érablière.