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Commission de toponymie

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Kbahak (Ville)  - Variante traditionnelle autochtone
Kepek (Ville)  - Variante traditionnelle autochtone
Québec  - Nom officiel

Origine et signification Kbahak est le nom que les Abénakis, ou W8banakiak en langue abénakise, utilisent pour désigner la ville dont le nom officiel est Québec.
Kbahak signifie « là où c’est bouché » et fait probablement référence au rétrécissement du fleuve Saint-Laurent vers l’amont.

Variante traditionnelle autochtone

  • Kepek (Ville)

    Kepek est le nom que les Wolastoqiyik utilisent pour désigner la ville de Québec. Plantée au confluent de la rivière Saint-Charles et du fleuve Saint-Laurent, la ville de Québec, havre, promontoire, constitue une forteresse naturelle qui domine cette immense étendue d'eau qui, à sa hauteur, est étroite en amont pour s’élargir en aval.
    Les origines linguistiques du nom Québec sont incertaines, bien que son autochtonie soit admise. Chose qui ne facilite pas la tâche délicate de déterminer son origine, le nom Québec été relevé sous maintes formes à travers le temps : Quebecq (1601), Quebec (1603), Kebec (1609), Quebeq (1613), Kébec (1640), Kabec (1648), Quesbec (1649), Quebeck (1651), Kebek (1657), Kebecq et Kebecqk (1658), Quebek (1674), Quebeio et Quelibec (1744), Kaepek, Quabec et Kibek (1845), Kébek (1865), Keped (1880), etc.
    Selon toute vraisemblance, Québec vient de l’une des langues algiques. Il renvoie soit à l’action de débarquer, de descendre, soit à la notion de blocage ou d’obstruction. Dans ce dernier cas, le nom ferait probablement référence au rétrécissement du fleuve Saint-Laurent vis-à-vis l’emplacement de la ville, en amont.

Anciens noms

  • Beauport  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Beauport, de Cap-Rouge, de Charlesbourg, de Lac-Saint-Charles, de L'Ancienne-Lorette, de Loretteville, de Québec, de Sainte-Foy, de Saint-Émile, de Sillery, de Val-Bélair et de Vanier ainsi que la municipalité de Saint-Augustin-de-Desmaures se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Québec. L'appellation Beauport a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un arrondissement correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Beauport. On croit généralement que Beauport, voisine de Québec et de Charlesbourg dans la partie est de la communauté urbaine de Québec, érigée en 1855 comme municipalité de la paroisse de Notre-Dame-de-Beauport, est redevable de son appellation à Robert Giffard, concessionnaire de la seigneurie de Beauport à laquelle il aurait transmis son titre de sieur de Beauport. Tout indique que Giffard, dès 1627, a décidé du nom qui figure dans les contrats préparés par le notaire Mathurin Roussel, à Mortagne, en France, avant même l'arrivée des colons, pendant l'hiver de 1633-1634. En 1631, une carte de Jean Guérard indique « Beau port ». Sur le plan religieux, la paroisse de Notre-Dame-de-Miséricorde-de-Beauport, érigée canoniquement en 1684, voit ses limites fixées en 1722. D'après Hormisdas Magnan, l'église aurait porté le nom de Notre-Dame-de-Miséricorde alors que La Nativité-de-Notre-Dame identifiait la paroisse, suivant le vœu de monseigneur de Laval. La nouvelle ville de Beauport, créée en 1976, est issue du regroupement des entités municipales Giffard, Courville, Beauport, Villeneuve, Montmorency, Sainte-Thérèse-de-Lisieux et Saint-Michel-Archange, auquel on a accolé l'étiquette de Grand-Beauport. Elle est jumelée à Etterbeek en Belgique.

  • Cap-Rouge  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Cap-Rouge, de Beauport, de Charlesbourg, de Lac-Saint-Charles, de L'Ancienne-Lorette, de Loretteville, de Québec, de Sainte-Foy, de Saint-Émile, de Sillery, de Val-Bélair et de Vanier ainsi que la municipalité de Saint-Augustin-de-Desmaures se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Québec. L'appellation Cap-Rouge a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Cap-Rouge. Le cap formé de rochers rouges schisteux sur lequel est érigée une partie de la ville de Cap-Rouge, en banlieue de Québec, vis-à-vis de Saint-Nicolas, et dont l'autre partie est blottie au creux du ravin où s'étire la rivière du Cap Rouge avant de se jeter dans le Saint-Laurent, fournit l'origine de ce nom de manière patente. Créée en 1872 sous le statut de municipalité de la paroisse de Saint-Félix-du-Cap-Rouge, en l'honneur de Charles-Félix Cazeau (1807-1881), vicaire général de Québec (1850-1881), cette entité administrative devient la ville de Cap-Rouge en 1983. Cet ecclésiastique avait été chargé par l'évêque de Québec, monseigneur Pierre-Flavien Turgeon, d'effectuer le choix du terrain pour l'érection d'une chapelle en 1859. Cependant les lieux avaient connu l'exploration blanche dès 1541 avec la venue de Jacques Cartier qui dénomme le territoire Charlesbourg-Royal en rappel de Charles d'Orléans (1522-1545), troisième fils de François Ier. Le navigateur malouin en avait profité pour recueillir à quelque distance ce qu'il croyait être de fabuleux diamants, mais qui se sont révélés de simples cristaux de quartz d'assez bonne dimension, mésaventure que le toponyme Cap Diamant rappelle et que l'adage faux comme des diamants du Canada a longtemps perpétuée. En 1542-1543, c'est au tour de Roberval de baptiser ce lieu France-Roy, du nom de François Ier (1494-1547), auquel a succédé le concret Cap-Rouge, déformé en Carouge du XVIIe au XIXe siècle, forme qui a donné naissance au gentilé Carougeois, très courant. Le toponyme Cap Rouge est attesté depuis 1637, alors qu'il figure sous la plume du père Le Jeune dans les Relations des Jésuites. La gloire locale la plus importante demeure l'abbé Léon Provancher (1820-1892), né à Bécancour, naturaliste connu qui y a vécu de 1872 à 1892 et qui est l'auteur d'une remarquable Flore Canadienne (1862). On lui doit également la fondation du Naturaliste Canadien, revue à caractère scientifique dont le premier numéro paraît en 1868. Un viaduc impressionnant, construit entre 1906 et 1912, que l'on peut voir de L'Ancienne-Lorette, dénommé Tracel, de l'anglais trestle, et une magnifique plage, la plage Saint-Laurent, perle de la ville, demeurent parmi les éléments les plus remarquables du paysage carougeois.

  • Charlesbourg  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Charlesbourg, de Beauport, de Cap-Rouge, de Lac-Saint-Charles, de L'Ancienne-Lorette, de Loretteville, de Québec, de Sainte-Foy, de Saint-Émile, de Sillery, de Val-Bélair et de Vanier ainsi que la municipalité de Saint-Augustin-de-Desmaures se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Québec. L'appellation Charlesbourg a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un arrondissement correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Charlesbourg. La présente ville de Charlesbourg, dans la banlieue nord de Québec, est issue du regroupement, en 1976, de quelques municipalités : la ville d'Orsainville (1960), d'abord érigée comme la municipalité de la paroisse de Saint-Charles-Borromée en 1845, puis comme municipalité de la paroisse d'Orsainville en 1953; la ville de Notre-Dame-des-Laurentides (1965), auparavant municipalité de paroisse (1910); la cité de Charlesbourg (1949), anciennement municipalité de village (1914); la municipalité de Charlesbourg-Est (1927), anciennement Saint-Charles-de-Charlesbourg-Partie-Est (1917) ou « municipalité de la partie est de la paroisse de Saint-Charles de Charlesbourg », suivant la Gazette officielle. Mais c'est depuis le XVIIe siècle que ce vaste secteur agricole et de villégiature est habité, selon un mode de lotissement original et particulier, encouragé par l'intendant Talon et identifié comme le trait-carré; suivant ce procédé, les terres découpées en triangles isocèles ou scalènes sont regroupées en roue autour de l'église au centre, formant un carré parfait, les établissements étant déployés en éventail. Or, il appert, selon une recherche récente publiée par Marcel Trudel dans la Revue d'histoire de l'Amérique française en 1991, que ce mode d'organisation territoriale est davantage redevable aux Jésuites qui établissent un noyau de peuplement dans la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges en 1665, lequel donnera naissance à Charlesbourg, dont le nom est mentionné en 1666 dans les registres d'état civil. Cette structure exceptionnelle, encore aujourd'hui identifiée comme le Trait-Carré ou Trécarré de Charlesbourg, voit sa sauvegarde assurée puisqu'il a été désigné arrondissement historique en 1965. Le nom de Charlesbourg rappelle que la première chapelle avait été construite au Bourg-Royal et dédiée à saint Charles Borromée (1538-1584), celui-ci ayant par ailleurs donné son nom à la municipalité de paroisse de 1845. La population s'enorgueillit de la présence d'un important jardin zoologique qui a inspiré un système de dénominations d'animaux pour les rues qui l'avoisinent. Voir : Château-Bigot (secteur).

  • Lac-Saint-Charles  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Lac-Saint-Charles, de Beauport, de Cap-Rouge, de Charlesbourg, de L'Ancienne-Lorette, de Loretteville, de Québec, de Sainte-Foy, de Saint-Émile, de Sillery, de Val-Bélair et de Vanier ainsi que la municipalité de Saint-Augustin-de-Desmaures se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Québec. L'appellation Lac-Saint-Charles a toutefois été préservée et elle désigne maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Lac-Saint-Charles.

    Les historiens ont réussi, par recoupements, à fixer à 1726 les débuts de l'occupation humaine dans l'aire qu'entoure le lac Saint-Charles, au nord-ouest de Québec, à la hauteur de Charlesbourg, secteur de Notre-Dame-des-Laurentides, à l'est. Cependant, les lieux étaient fréquentés par les Wendats (Hurons) plus tôt, même s'ils n'en ont fait un véritable territoire de chasse qu'au XVIIIsiècle. Le lac a d'abord été dénommé par erreur Lac Saint-Joseph, puis Lac Huron en raison de la présence des membres de cette Première Nation dans le secteur, lesquels désignait le lac Saint-Charles sous l'appellation de Tioorenhdahthek qui signifie « lac brillant » en langue wendate, allusion au miroitement du soleil sur ses eaux. La dénomination présente, dont on relève une attestation sur un plan de la seigneurie Saint-Ignace de 1707 et sur une carte de 1726, tire son nom du lac qui l'avait lui-même reçu de la rivière Saint-Charles. On a voulu rappeler le bienfaiteur des Récollets, monseigneur Charles Desboues ou de Boves, grand vicaire de Pontoise, ceux-ci s'étant établis sur les bords de la rivière en 1618. Les Lac-Saint-Charlois habitent un territoire érigé en municipalité en 1947 et émaillé de nombreux lacs, rivières et montagnes qui en font un site enchanteur voué à la villégiature. Il n'apparaît pas étonnant que dès 1750 cet endroit ait été un lieu de pêche très renommé. Le bureau de poste local, qui entre en service en 1905 sous l'appellation anglaise de Lake St. Charles, reçoit son nom actuel en 1936. Le statut juridique de municipalité est changé pour celui de ville depuis le 3 mai 1997. Voir : Desboues (canton) et Saint-Charles, Rivière.

  • Loretteville  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Loretteville, de Beauport, de Cap-Rouge, de Charlesbourg, de Lac-Saint-Charles, de L'Ancienne-Lorette, de Québec, de Sainte-Foy, de Saint-Émile, de Sillery, de Val-Bélair et de Vanier ainsi que la municipalité de Saint-Augustin-de-Desmaures se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Québec. L'appellation Loretteville a toutefois été préservée et elle désigne maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Loretteville.

    Fréquemment confondue avec L'Ancienne-Lorette et Wendake, Loretteville, municipalité de la communauté urbaine de Québec, se situe à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de la Capitale, sur les rives de la Saint-Charles, où l'on peut observer de remarquables chutes. D'abord érigée sous le nom de Saint-Ambroise en 1904, l'entité, qui a reçu son nom actuel en 1913 et son statut de ville en 1947, a augmenté son territoire en 1965, par suite de l'annexion de la ville de Château-d'Eau, établie en 1926. À l'origine le territoire de Loretteville faisait partie intégrante de la municipalité de la paroisse de Saint-Ambroise-de-la-Jeune-Lorette créée en 1845, puis comme la municipalité de la paroisse de Saint-Ambroise laquelle reprenait la dénomination de la paroisse fondée en 1676 et érigée canoniquement en 1827. De ce territoire municipal, on détachera une portion pour donner naissance à la municipalité du village de Saint-Ambroise (1904). La parcelle résiduelle de la paroisse sera connue en 1963 comme la municipalité de la paroisse de Neufchâtel laquelle sera érigée comme ville de Neufchâtel en 1964. Les lieux sont surtout connus et fréquentés grâce à la présence de la réserve indienne de Wendake habitée sans interruption depuis le troisième quart du XVIIsiècle. La manifestation annuelle connue sous le nom de Festival du cuir ne contribue pas pour peu à la renommée de la ville. Le gentilé Lorettevillois, qui s'impose de plus en plus dans l'usage local, concourt à amenuiser la confusion avec L'Ancienne-Lorette où résident les Lorettains, car il y a une vingtaine d'années cette appellation identifiait encore les citoyens de Loretteville, Lorette constituant une base dénominative commune. D'ailleurs, le bureau de poste a également connu certains changements de nom, passant de Lorette (1848), à Indian Lorette (1893) et à Loretteville (1915). Voir : L'Ancienne-Lorette (ville).

  • Sainte-Foy  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Sainte-Foy, de Beauport, de Cap-Rouge, de Charlesbourg, de Lac-Saint-Charles, de L'Ancienne-Lorette, de Loretteville, de Québec, de Saint-Émile, de Sillery, de Val-Bélair et de Vanier ainsi que la municipalité de Saint-Augustin-de-Desmaures se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Québec. L'appellation Sainte-Foy a toutefois été préservée et elle désigne maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Sainte-Foy.

    Le nom de cette ville de la communauté urbaine de Québec, implantée dans la banlieue sud-ouest de la Vieille Capitale, entre L'Ancienne-Lorette, au nord, et Cap-Rouge, au sud, a suscité diverses hypothèses. La plus répandue demeure celle suivant laquelle cette dénomination provient du nom de la seigneurie concédée à Pierre de Puiseaux, seigneur de Montrénault, en 1637, qui se serait inspiré d'un village de France ainsi dénommé. Or, cette seigneurie était voisine, sur la rive sud du Saint-Laurent, de celle des Ursulines dans les environs de Leclercville et n'entretient aucun lien avec la ville de Sainte-Foy. D'autres estiment qu'une statue de Notre-Dame de Foy expédiée par les Jésuites de Dinant, en Belgique, à leurs confrères de Québec en 1668 expliquerait l'appellation par suite des mutations de Notre-Dame-de-Foy en Notre-Dame-de-Sainte-Foy, puis Sainte-Foy. À noter qu'en 1669 le père Chaumonot fit construire pour les Wendats (Hurons) une chapelle dédiée à Notre-Dame de Foy dans le voisinage de la route du Vallon. Enfin, on signale qu'un Wendat du nom d'Amantacha (1610?-1636), baptisé en France vers 1626-1627 sous celui de Louis de Sainte-Foi, aurait laissé son patronyme à ce lieu, en vertu de la grande notoriété dont il jouissait à son retour en Nouvelle-France. Quoi qu'il en soit, la dévotion envers sainte Foy ou Foi apparaît comme très ancienne et cette vierge martyrisée à Agen sous l'empereur Maximien, au IIIsiècle, a ému bien des cœurs par suite de sa torture sur un lit de fer, suivie de sa décapitation. Celle-ci a reçu le surnom de Fides, forme latine de foi, qui a inspiré le gentilé Fidéen, largement usité pour désigner les citoyens de Sainte-Foy.

    La première attestation du toponyme Sainte-Foy sous sa forme actuelle remonte à 1678. Établie d'abord comme mission en 1638, Notre-Dame-de-Foy devait être érigée canoniquement en 1698 par monseigneur de Saint-Vallier. À cette époque, Sainte-Foy, en grande partie, et Sillery ressortissaient à la seigneurie de Sillery. Sur le plan municipal, la municipalité de la paroisse de Sainte-Foy, créée en 1845, devenue ville en 1949, fusionnera à la municipalité de la paroisse de L'Ancienne-Lorette en 1971 pour former la nouvelle ville de Sainte-Foy. Au cours de son histoire, Sainte-Foy a subi deux démembrements majeurs; le premier, en 1856, a amené la création de Saint-Colomb-de-Sillery et le second, en 1872, celle de Saint-Félix-du-Cap-Rouge. Historiquement, Sainte-Foy a été le siège, au cours de la guerre de Sept Ans, de la dernière victoire remportée par l'armée de la Nouvelle-France, sous la conduite de Lévis contre les troupes de Murray en 1760.

    Reliée à la rive sud du Saint-Laurent par les ponts de Québec et Pierre-Laporte, siège du campus de l'Université Laval, de centres commerciaux dont l'un demeure le plus important au Québec, Sainte-Foy est dotée d'un aéroport international. Elle constitue une ville majeure de la banlieue de Québec promise à un brillant avenir, tributaire surtout de l'implantation d'établissements de service, de sociétés commerciales, d'ateliers, de centres de réparation et de redistribution. Le Sainte-Foy contemporain a connu un développement urbain récent, surtout après 1940, grâce notamment à l'aménagement du boulevard Laurier, au débouché des routes et du chemin de fer de la rive sud du Saint-Laurent. Ville résidentielle et tertiaire, Sainte-Foy compte une superficie comparable à celle de Québec et une population en forte croissance au cours des trente dernières années. En France, on retrouve au moins deux municipalités qui comportent l'élément Sainte-Foy dans leur appellation : Sainte-Foy-la-Grande, en Dordogne, et Sainte-Foy-lès-Lyon, dans la grande banlieue de Lyon. Avec le mouvement de jumelage, Sainte-Foy entretient des liens amicaux avec Dinant en Belgique.

  • Saint-Émile  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Saint-Émile, de Beauport, de Cap-Rouge, de Charlesbourg, de Lac-Saint-Charles, de L'Ancienne-Lorette, de Loretteville, de Québec, de Sainte-Foy, de Sillery, de Val-Bélair et de Vanier ainsi que la municipalité de Saint-Augustin-de-Desmaures se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Québec. L'appellation Saint-Émile a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Saint-Émile. L'histoire administrative de la plus petite municipalité de la communauté urbaine de Québec, voisine de Lac-Saint-Charles, au nord, et de Loretteville et de Québec, au sud, est fertile en rebondissements. En 1647, le territoire fait partie de la seigneurie Saint-Ignace concédée aux religieuses de l'Hôtel-Dieu et ainsi dénommée en mémoire de la première supérieure, en 1639, mère Marie de Saint-Ignace. Par la suite, avec l'ouverture de la route Saint-Romain, en 1662, se formera le village du même nom, inclus dans la paroisse de Charlesbourg. L'hagionyme évoque Romain Chapeau, fidèle serviteur de l'Hôtel-Dieu. En 1794, Saint-Romain passera à la paroisse de Saint-Ambroise, Loretteville, ultérieurement, et il faudra attendre jusqu'en 1904 pour qu'un bureau de poste soit créé sous le nom de Saint-Émile-de-Québec, et jusqu'en 1925 pour qu'une paroisse soit érigée sous l'invocation de saint Émile, martyr en Afrique vers l'an 251 de notre ère et dont la fête est célébrée le 22 mai. C'est cependant en l'honneur de l'abbé Joseph-Nazaire-Émile Bédard, né en 1888 et curé de Saint-Émile de 1925 à 1940, que l'endroit a reçu son nom. Par la suite, une municipalité homonyme était érigée en 1929, laquelle obtiendra le statut de municipalité de village en 1956 et reviendra à son statut initial en 1991. En 1993, Saint-Émile accédait au statut de ville.

    Notons que des recherches récentes permettent de croire que le nom Rue Saint-Romain ne rappelle pas le souvenir de Romain Chapeau. Voir : Rue Saint-Romain.



  • Sillery  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Sillery, de Beauport, de Cap-Rouge, de Charlesbourg, de Lac-Saint-Charles, de L'Ancienne-Lorette, de Loretteville, de Québec, de Sainte-Foy, de Saint-Émile, de Val-Bélair et de Vanier ainsi que la municipalité de Saint-Augustin-de-Desmaures se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Québec. L'appellation Sillery a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Sillery.

    À la sortie ouest de la Haute-Ville de Québec, on retrouve cette municipalité, riveraine du Saint-Laurent dans sa partie est, immédiatement à l'est et au sud de Sainte-Foy. En 1678, Noël Brulart (Sillery, 1577 – Paris, 1640), chevalier de Malte et commandeur de Troyes, ordonné prêtre en 1634, voyait son nom retenu pour désigner la première mission desservant l'endroit, parce qu'il en avait rendu financièrement possible l'établissement dans l'anse Saint-Joseph. Ce territoire avait été concédé, en 1637, à François Derré de Gand, commissaire général de la Compagnie des Cent-Associés, qui le cède, deux ans plus tard, aux Jésuites. Ce fief occupait l'anse dénommée Kamiskoua-Ouangachit, « endroit où l'on vient pêcher », « pointe aux anguilles », lieu qui deviendra le site de la mission de Saint-Joseph, située près de l'actuelle « vieille maison des Jésuites ». Les lieux seront aussi identifiés sous l'appellation amérindienne de Tequenonday, sur l'autre versant de la montagne. Administrée par les Jésuites à compter de ce moment, la seigneurie sera concédée aux Amérindiens chrétiens en 1651 et redeviendra la propriété légale de ces religieux en 1699 seulement. La seigneurie de Sillery occupait le territoire compris entre le fleuve, L'Ancienne-Lorette et Duberger, vers le nord, celui qui va au-delà du pont Pierre-Laporte à l'ouest et celui situé dans l'axe de la rue Maguire à l'est. Au fil des ans, l'espace couvert par la seigneurie fera l'objet de détachements successifs à la faveur des paroisses de Notre-Dame-de-Foy, de Notre-Dame-de-l'Annonciation-de-L'Ancienne-Lorette et, en partie, de Québec. Par contre, s'y ajouteront le fief de Saint-Michel, la châtellenie de Coulonge, la terre de Saint-Denys et celle de La Noraye, le tout pour former l'actuelle extension du territoire de Sillery. C'est avec la construction de la chapelle de Saint-Michel, en 1647, que la vie paroissiale prend véritablement son envol, quoique la mission Saint-Joseph, dite de Sillery, établie pour évangéliser les Algonquins, les Innus, les Wendats (Hurons), puis les Abénaquis, ait été ouverte quelques années auparavant sur le chemin du Foulon. Des terres y seront concédées à compter de 1648. À la fin du XVIIIsiècle, le commerce du bois sera florissant à Sillery et, plus tard, la construction de navires s'ajoutera aux activités agricoles. Entre 1835 et 1845, trois grands propriétaires céderont leurs lots aux ouvriers dans un geste de démocratisation de la propriété terrienne. Détachée de Sainte-Foy et de Notre-Dame-de-Québec, la mission de Saint-Colomb-de-Sillery – dans l'usage Saint-Colomban-de-Sillery – sera établie en 1836 et canoniquement érigée en paroisse en 1855. L'année suivante, une municipalité de paroisse du même nom et aux limites identiques à la paroisse était créée. Elle obtiendra le statut de cité en 1947 et, lors de la modification de la dénomination en Sillery en 1980, celui de ville.
    L'un des Sillerois les plus célèbres demeure Jean Nicollet de Belleborne (1598?-1642) qui s'est illustré comme explorateur. Le premier roman de l'Amérique du Nord, The History of Emily Montague, publié à Londres en 1769, y a été composé par Frances Moore Brooke (1724-1789), sous forme de lettres, entre 1763 et 1768, alors qu'elle résidait dans l'anse de Sillery. Zita de Bourbon-Parme (1892-1989), impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, épouse de l'empereur Charles Ier, a résidé à Sillery, à la villa Saint-Joseph, anciennement connue sous le nom Spencer Grange, de 1940 à 1949. Ses filles cadettes, les princesses Charlotte (1921) et Élisabeth (1922), ont terminé leurs études à l'Université Laval en 1942 et en 1943. Le célèbre parc du Bois-de-Coulonge renfermait la résidence du lieutenant-gouverneur du Québec jusqu'en 1966, date à laquelle elle fut rasée par un incendie. Le gouvernement du Québec a fait de ce lieu un magnifique parc urbain, largement fréquenté par les gens de Québec et des alentours. Sillery demeure une ville à caractère résidentiel axée sur la qualité de vie de ses citoyens et des services qui leur sont dispensés notamment dans le domaine de l'éducation. Cette ville a tissé des liens amicaux avec Sillery en France dans le cadre d'un accord de jumelage.

  • Val-Bélair  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Val-Bélair, de Beauport, de Cap-Rouge, de Charlesbourg, de Lac-Saint-Charles, de L'Ancienne-Lorette, de Loretteville, de Québec, de Sainte-Foy, de Saint-Émile, de Sillery et de Vanier ainsi que la municipalité de Saint-Augustin-de-Desmaures se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Québec. L'appellation Val-Bélair a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Val-Bélair. Cette municipalité de la communauté urbaine de Québec, qui se situe dans la partie ouest de ce territoire, est distante de Québec de 16 km, au nord-ouest de la ville de L'Ancienne-Lorette. La présence du mont Bélair, dont l'altitude atteint quelque 485 m, ainsi que l'existence de plusieurs ruisseaux, petits lacs, coulées, sources souterraines caractérisent le paysage bélairois. Fondée en 1906, la paroisse de Saint-Gérard-Majella (nom parfois orthographié Magella) est détachée de L'Ancienne-Lorette et de Saint-Ambroise-de-la-Jeune-Lorette à l'occasion de son érection canonique en 1909. Elle occupait un secteur appelé à l'époque La Montagne. Elle donnera son nom à la municipalité de paroisse créée la même année. Saint Gérard Majella (1726-1755) entre chez les Rédemptoristes en 1749 et meurt bientôt de la tuberculose. Invoqué par les mères de famille pour la naissance heureuse d'un enfant, il sera canonisé en 1904, époque où l'on songeait à la création de la paroisse qui porte son nom. En 1965, la municipalité accède au statut de ville et son appellation est modifiée en Bélair, rappel de la seigneurie concédée en 1682 par l'intendant de Meulles et le gouverneur Le Febvre de La Barre à Guillaume Bonhomme, laquelle était également connue jadis sous l'appellation de Bélair. D'ailleurs, un secteur de la ville porte toujours le nom Bélair en rappel du noyau central de l'ancienne municipalité homonyme. Elle prendra son nom actuel Val-Bélair en 1973, par suite de la fusion intervenue entre elle et Val-Saint-Michel, créée en 1933 à même le territoire de Saint-Gérard-Majella. À l'origine, Val-Saint-Michel n'était considéré que comme un endroit de villégiature et, surtout à partir de 1939-1940, l'endroit a été habité par des gens travaillant à Valcartier, à la base militaire et aux usines d'armement, des civils pour la plupart. Malgré un sol rocailleux peu propice à la culture, Val-Bélair, campagne près de la ville anciennement, connaît au début des années 1990 une expansion de sa population grâce au titre de Ville de la nature que ses dirigeants moussent régulièrement. Voir : Bélair, Mont.

  • Vanier  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Vanier, de Beauport, de Cap-Rouge, de Charlesbourg, de Lac-Saint-Charles, de L'Ancienne-Lorette, de Loretteville, de Québec, de Sainte-Foy, de Saint-Émile, de Sillery et de Val-Bélair ainsi que la municipalité de Saint-Augustin-de-Desmaures se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Québec.

    L'appellation Vanier a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Vanier.

    Ville de la communauté urbaine de Québec, Vanier est une enclave dans la ville de Québec, située à l'ouest du secteur de Limoilou et bordée par la rivière Saint-Charles au sud. Le territoire actuel de la ville relevait, en 1862, de celui de la municipalité de Saint-Roch-de-Québec-Nord, puis, en 1893, de Saint-Malo qui, en 1902, voit son territoire scindé pour donner naissance à la municipalité de La Petite-Rivière et à la municipalité du village de Saint-Malo. En 1916, la ville de Québec-Ouest est détachée de celle de La Petite-Rivière, qui deviendra la ville de Duberger en 1963, mais son territoire demeure enclos dans celui de la paroisse de Sainte-Angèle-de-Mérici, communément identifiée comme Sainte-Angèle-de-Saint-Malo, et canoniquement érigée en 1898. Cette appellation rappelle la fondatrice des Ursulines parce que cette communauté avait fait don du terrain pour l'érection de l'église de la paroisse. Les balbutiements de l'histoire locale remontent vers 1880 alors que le territoire était occupé par des cultivateurs. Vers 1895, la construction d'une série de 24 maisons à logement sur les bords de la « Petite rivière Sans Bruit », ainsi dénommée en raison du calme qui régnait dans les environs et qui en faisait un lieu de promenade des citadins de Québec, va constituer le coup d'envoi du peuplement des lieux. Un incendie majeur rasera presque entièrement l'endroit quelques années plus tard. Vers 1912, la compagnie Frontenac se porte acquéreur de plusieurs terres et procède à la construction d'une quarantaine de maisons, geste suivi par quelques autres compagnies comme la Nor-Mount Realty Co., la Van Dyke Land Co., la Riverside Realty Co., la compagnie du Parc-Maufils. Avec la Première Guerre mondiale, la situation se détériore, les maisons sont abandonnées et des squatters s'installent en cet endroit autour des années 1920. À compter de 1928, on assiste à une augmentation considérable de la population qui passe de 600 à 1 450 personnes, deux ans plus tard. Les taxes municipales y étant moins élevées que dans la Ville de Champlain, plusieurs familles décident de s'y installer à demeure. À compter de 1944, Québec-Ouest connaît un significatif développement dans plusieurs secteurs d'activités notamment avec la construction de l'hôpital Notre-Dame-de-la-Recouvrance (1948), auquel succède celui du Christ-Roi (1960), et avec la création d'un parc industriel en 1969. À l'occasion du jubilé d'or de Québec-Ouest, le 21 mai 1966, la ville prend le nom de Ville Vanier, suivant le texte de la Gazette officielle, à nouveau amendé en Ville de Vanier, le 11 juin suivant. Les Vaniérois doivent leur dénomination collective, qu'ils partagent avec la population de Vanier en Ontario, au général Georges-Philias Vanier (1888-1967), gouverneur général du Canada de 1959 à 1967. Né à Montréal, ce militaire de carrière sera sérieusement blessé en France en 1915. Après la Première Guerre mondiale, il est nommé délégué à la Société des Nations et accède au poste de ministre du Canada en France en 1939. En 1943, il sera accrédité auprès du Comité français de la libération à Alger. Nommé ambassadeur du Canada à Paris à partir de 1944, il occupera ce poste jusqu'en 1953. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, il publie, la même année, soit 1944, Paroles de guerre et Un Canadien parle aux Français.

    Notice biographique

    Georges-Philias Vanier (1888-1967), né à Montréal, fut militaire, diplomate et le dix-neuvième gouverneur général du Canada depuis la Confédération (1959-1967). Il a reçu la Croix militaire et la médaille de l'Ordre du service distingué. Enrôlé dans l'armée en 1915, il sera désigné officier fondateur du Royal 22e régiment. Il se distingua en France où il fut gravement blessé au combat. Après la Première Guerre mondiale, il est nommé délégué à la Société des Nations et accède au poste de ministre du Canada en France, en 1939. En 1943, il sera accrédité auprès du Comité français de la libération à Alger. Nommé ambassadeur du Canada à Paris à partir de 1944, il occupera ce poste jusqu'en 1953. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, il publie, la même année, soit 1944, Paroles de guerre et Un Canadien parle aux Français.

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