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Commission de toponymie

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Mont Saint-Hilaire
Wigw8madensis (Mont)  - Variante traditionnelle autochtone

Origine et signification Haut de 403 m et atteignant un diamètre d'au moins 4 km, le mont Saint-Hilaire, où se loge le lac Hertel, se dresse dans la plaine de Montréal à 2 km seulement à l'est de la rivière Richelieu. Comme c'est la plus imposante des collines Montérégiennes, il est vraisemblable que c'est cette élévation que Champlain a voulu identifier sur sa carte de 1612 où sont indiqués les mots « mont fort », précisément tout près du Richelieu et au nord-est du bassin de Chambly. La première attestation cartographique précise de cet élément géographique revient à Joseph Bouchette qui écrit « Rouville or mount Belœil » sur sa carte topographique de 1815, et c'est depuis ce temps que cette imposante saillie du relief est identifiée de façon ambiguë. Dans ses Études sur les développements de la colonisation du Bas-Canada depuis dix ans (1863), Stanislas Drapeau parle encore du mont Rouville où fut érigé, en 1841, par monseigneur Forbin Janson, le célèbre monument de la Tempérance. Le spécifique Saint-Hilaire fut employé lentement après 1825, année de la requête d'érection canonique de la paroisse de Saint-Hilaire d'où le nom est tiré, mais surtout après 1845, année où la paroisse de Saint-Hilaire-de-Rouville devenait une partie de la municipalité de Rouville. Le même spécifique Saint-Hilaire était substitué officiellement à celui de Belœil ou Rouville en 1916, et le générique Mont remplaçait celui de Montagne en 1921, ce qui n'a pas empêché, toutefois, de retrouver Montagne de Saint-Hilaire sur la carte du comté de Rouville en 1940 ni Colline de Saint-Hilaire ou de Belœil, sous la plume des géologues Dresser et Denis en 1946. L'imprécision qui affecte l'usage de ce toponyme s'explique par la présence du mont dans les limites de la seigneurie de Rouville, de la contiguïté de cette seigneurie avec celle de Belœil au nord-ouest et, finalement, de l'attraction du nom de la paroisse de Saint-Hilaire qui finit par s'imposer pour désigner le mont. Typique pour sa faune, sa flore et ses témoignages d'activités humaines, l'ensemble du mont Saint-Hilaire constitue, depuis 1978, une réserve de la biosphère de l'Unesco dans le cadre de son programme L'homme et la biosphère. Voir : Mont-Saint-Hilaire (ville).

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.

Date d'officialisation 1968-12-05

Spécifique Saint-Hilaire

Générique (avec ou sans particules de liaison) Mont

Type d'entité Mont

Région administrative Montérégie

Municipalité régionale de comté (MRC) La Vallée-du-Richelieu

Municipalité Mont-Saint-Hilaire (Ville)

Code géographique de la municipalité 57035

Latitude               Longitude (coord. sexagésimales) 45° 33' 24" -73° 09' 50"

Latitude               Longitude (coord. décimales) 45.55683 -73.16409

Carte topographique 1/50 000 31H11

Carte topographique 1/20 000 31H11 -0102

Variante traditionnelle autochtone

  • Wigw8madensis (Mont)

    Wigw8madensis est le nom que les Abénakis, ou W8banakiak en langue abénakise, utilisent pour désigner le mont dont le nom officiel est Mont Saint-Hilaire. D’une hauteur de 403 m et d’un diamètre atteignant 4 km, le mont Saint-Hilaire se dresse dans la vallée du Saint-Laurent à 2 km seulement à l'est de la rivière Richelieu.

    Wigw8madensis signifie « petite montagne en forme d'habitation ». Il est à noter que les formes Wigwomadensis, Wigwômadensizek et Wigwômadenizibo ont aussi été relevées pour désigner ce lieu.

    Le caractère « 8 », appelé ou latin, est l’une des 20 lettres de l’alphabet abénakis. Le « 8 » se prononce aon, un mélange des sons an et on.

    Wigw8madensis se prononce oué-gouom-ma-dèn-sés.

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