Logo du gouvernement du Québec.
Commission de toponymie

Retour aux résultats Version imprimable







Rue Turenne


Origine et signification Cette voie de communication est située à Saint-Charles-Borromée, dans Lanaudière. Son nom rappelle le souvenir de Henri de La Tour d’Auvergne, vicomte de Turenne.


Notice biographique

Henri de La Tour d’Auvergne, vicomte de Turenne (Sedan, France, 1611 – Sasbach, Allemagne, 1675), est un maréchal français qui s’est illustré pendant les règnes de Louis XIII (1601-1643) et de Louis XIV (1638-1715). Fils cadet d’Henri de La Tour d’Auvergne, duc de Bouillon et prince de Sedan (1555-1623), il est élevé dans la religion protestante. Alors que la guerre de Trente Ans (de 1618 à 1648) ravage l’Europe, Turenne apprend le métier des armes, entre 1625 et 1630, auprès de son oncle maternel Frédéric-Henri d’Orange-Nassau (1584-1647), un important commandant néerlandais. En 1630, il offre ses services à Louis XIII, qui le nomme colonel. En 1635, alors que la France, pourtant un royaume catholique, entre dans le conflit aux côtés des protestants, Turenne est promu maréchal de camp. Il se distingue par la suite par ses qualités de stratège et sa bravoure au cours de plusieurs campagnes en Allemagne et en Italie.

En 1643, Turenne est fait maréchal de France et se voit confier le commandement de l’armée d’Allemagne, dévastée par la défaite de Tuttlingen. Il reconstitue cette armée et remporte conjointement avec son compatriote Louis II de Bourbon-Condé (1621-1686), dit le Grand Condé, les batailles de Fribourg (en 1644) et d’Alerheim (en 1645) contre les Bavarois. Entre 1646 et 1648, Turenne et ses alliés suédois entreprennent plusieurs invasions de la Bavière, qui culminent avec leur victoire sur les Autrichiens et les Bavarois à Zusmarshausen (en 1648). Les succès de Turenne aident la France à obtenir une position de force dans le cadre des négociations menant à la signature de la paix de Westphalie et à la fin de la guerre de Trente Ans. Toutefois, le conflit contre l’Espagne se poursuit, imposant de lourdes mesures fiscales tandis que plusieurs aristocrates et parlementaires décrient les politiques absolutistes du cardinal Jules Mazarin (1602-1661), qui gouverne le royaume, durant la minorité de Louis XIV, aux côtés de la régente Anne d’Autriche (1601-1666). Ces griefs constituent la source d’une période d’importants troubles intérieurs : la Fronde (de 1648 à 1653). La révolte nobiliaire prend particulièrement son envol lorsque le Grand Condé défie la régence en 1650. Initialement sympathique à la cause des aristocrates, Turenne se rallie aux royalistes l’année suivante. Ses victoires contre son ancien compagnon d’armes permettent le retour triomphal de Louis XIV à Paris en 1652. Vaincu au siège de Valenciennes (en 1656) par Juan José d’Autriche (1629-1679) et le Grand Condé, entré au service des Habsbourg à la suite de son exil, Turenne défait ses rivaux lors de la bataille des Dunes (en 1658), qui met enfin un terme au conflit entre la France et l’Espagne.

En reconnaissance de ses nombreux triomphes, Turenne est nommé maréchal général des camps et armées du roi en 1660. Il mène l’armée royale, officiellement commandée par Louis XIV, pendant la guerre de Dévolution (de 1667 à 1668), qui se solde par des gains territoriaux français aux dépens de la monarchie espagnole. Le Roi-Soleil tourne ensuite son regard vers les Pays-Bas, rivaux commerciaux de la France, déclenchant la guerre de Hollande (de 1672 à 1678). Turenne conduit l’invasion initiale du pays, puis est dépêché en Alsace après la formation d’une coalition contre la France. En misant sur une stratégie agressive, il tient en échec les forces beaucoup plus nombreuses des Habsbourg d’Autriche à Sinsheim et à Entzheim en 1674. Le vieux maréchal surprend ensuite ses adversaires en entreprenant une campagne hivernale, remportant la bataille de Turckheim en janvier 1675, son plus grand triomphe. Le 27 juillet 1675, il est atteint par un boulet de canon lors de la bataille de Sasbach. La mort au champ d’honneur de ce commandant à la fois très apprécié de ses troupes et respecté par ses rivaux sème la consternation à travers l’Europe. Louis XIV accorde à Turenne le rarissime honneur d’être enseveli dans la basilique Saint-Denis aux côtés des rois de France. Sa dépouille a ensuite été transférée à l’hôtel des Invalides sur ordre de Napoléon 1er (1769-1821), qui considérait Turenne comme le plus grand homme de guerre du XVIIe siècle. 

Sources

Portail national des Archives de France (consulté en février 2025)
Site Web de l'Encyclopédie Britannica (consulté en février 2025)
Site Web de l'Encyclopédie Larousse (consulté en février 2025)

Date d'officialisation 1996-03-29

Spécifique Turenne

Générique (avec ou sans particules de liaison) Rue

Type d'entité Rue

Région administrative Lanaudière

Municipalité régionale de comté (MRC) Joliette

Municipalité Saint-Charles-Borromée (Ville)

Code géographique de la municipalité 61035

Dans une adresse, on écrirait, par exemple : 10, rue Turenne

Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple : Rue Turenne

Nouvelle recherche

English  |  Español