Origine et signification La rivière Rémy constitue l'un des principaux affluents de la rivière du Gouffre, sur sa rive ouest, et s'y déverse à environ 7 km en amont de sa confluence avec le Saint-Laurent, près de la ville charlevoisienne de Baie-Saint-Paul. Longue d'environ 12 km, elle tire sa source principale du lac du même nom dans les montagnes s'élevant derrière le rang Saint-Thomas.

Toujours en service, le moulin à farine de la Rémy a été bâti sur deux étages par le Séminaire de Québec au cours des années 1826 et 1827. Plusieurs générations d'une famille Fortin, meuniers de père en fils, s’y sont succédé et ont continué d'en assurer le fonctionnement. En 1999, Héritage Charlevoix, une OSBL dont la mission vise notamment à la protection de bâtiments patrimoniaux de Charlevoix, devient propriétaire du moulin décrépie par l’usure des ans et après d’importantes restaurations, l’édifice redevient opérationnel et accessible au public pour des visites guidées.

Selon l’état actuel des recherches, la plus ancienne mention écrite de cet hydronyme est faite dans un procès-verbal de chaînage dressé par l’arpenteur Ignace Plamondon, le 8 octobre 1735. On retrouve aussi la rivière Rémy tracée par le même individu sur une carte de la seigneurie de Beaupré (1751). Dans La petite histoire de Charlevoix (1987), Léo Simard note : « La Rémie : double appellation et à un moulin et à un rang, à quelques milles de Baie-Saint-Paul (route 138) ».

L’origine du nom Rivière Rémy n’est pas certaine. Pour certains, dont Nérée Tremblay, auteur de St-Pierre et St-Paul de la Baie St-Paul (p. 269), le nom rappelle le souvenir de Pierre Rémy (Paris, 1636 – Montréal, 1726), sulpicien arrivé en Nouvelle-France en 1672 et premier prêtre à recevoir l’ordination à Montréal des mains de Mgr Laval en 1676. Cette hypothèse semble la plus probable selon la Commission de toponymie. Pour l’abbé Jean-Paul Tremblay, auteur de La Baie-Saint-Paul et ses pionniers (p.11), des terres sont connues sous des noms familiers dont « La Rhémy, du nom d’un ancien habitant, Rémi Tremblay ». Notons que l’abbé Tremblay fait mention d’une terre et non d’une rivière.

Rivière de la Rémi, Rivière la Rémi, Rivière Rémi, Ruisseau Rémi (nom approuvé le 3 avril 1959), Ruisseau Rémy et Ruisseau Renay sont des variantes du nom officiel.

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.

Site Web Héritage Charlevoix. (Consulté le 2 février 2024).