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Commission de toponymie

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Normes et procédures

Politique de normalisation

  • La normalisation vise à ce que le nom géographique exerce sa fonction première d'identifier un lieu de façon non équivoque, grâce à l'unicité du nom et la stabilité graphique de sa forme. Elle vise également la conservation de l'information ou de la valeur patrimoniale que les noms de lieux recèlent.
  • La normalisation s'exerce dans chacune des activités de la Commission de toponymie et un appareil normatif rigoureux, mais respectueux des contextes, supporte l'application de cette politique.

Principes fondamentaux

Entendue comme l'instrument par excellence pour établir les nomenclatures géographiques, la normalisation de la toponymie doit permettre d'identifier le meilleur choix de toponymes et la meilleure écriture; elle concourt à la qualité de la langue. Par sa portée très générale, la politique de normalisation alimente les autres, tout particulièrement la politique linguistique et la politique terminologique.

Les politiques toponymiques s'appuient essentiellement sur deux principes fondamentaux qui transcendent les autres politiques de même que les critères de choix, règles d'écriture et modes de traitement :

  • La Commission a fait de l'unicité de dénomination d'un lieu, la pierre angulaire de sa pensée et de son action.
  • L'usage courant est le guide privilégié de la Commission pour le choix des noms.

Les politiques et normes découlant de ces principes de base, dont la conciliation demande quelquefois de faire intervenir d'autres critères, sont conformes aux résolutions des Conférences des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques.

Cadre d'application

La normalisation s'inscrit dans les activités courantes de la Commission de toponymie, qu'il s'agisse des opérations relatives à l'inventaire, au traitement, à l'officialisation, à la diffusion et au contrôle des toponymes, ou de la normalisation de la terminologie géographique. Les règles de normalisation toponymique alimentent les services de consultation, d'information ou de formation offerts par l'organisme, de même que sa participation à des conférences, des congrès ou des ateliers de travail sur la toponymie.

L'inventaire

À l'étape de l'inventaire, la normalisation se manifeste dans le repérage de toutes les dénominations connues pour un lieu et dans la collecte des informations qui serviront à appliquer les critères de choix et les règles d'écriture (degré de l'usage, qualité des informateurs, etc.).

Le traitement

Les interventions normalisatrices touchent les éléments générique et spécifique du nom; on porte un jugement sur leur choix, sur la langue, sur leur orthographe et sur leur syntaxe. On évalue aussi le choix du terme qui exprime l'entité dont on étudie le nom.

L'officialisation

L'officialisation d'un nom, et d'un seul, pour un lieu, avec une orthographe déterminée, constitue le pivot de la normalisation, en ce sens que la Commission exclut du niveau officiel, par sa décision, l'usage de tout autre nom et de toute autre écriture. En ce qui concerne les noms de voies de communication, la Commission officialise le cas échéant des odonymes dans une version normalisée, qui peut différer de façon non significative de la forme proposée par la Municipalité.

La diffusion

La parution des noms officiels à la Gazette officielle du Québec d'abord, puis dans les contextes visés à l'article 128 de la Charte de la langue française, favorise la généralisation de leur utilisation dans les autres supports d'information. L'action normalisatrice de la diffusion se trouve dans l'obligation circonstancielle d'utiliser les noms officiels et dans l'effet d'entraînement positif de cette obligation dans les contextes où l'utilisation de la nomenclature officielle est recommandée sans être impérative. La Banque de noms de lieux du Québec constitue l'instrument principal de diffusion de la nomenclature officielle.

Le contrôle

En ce qui a trait au contrôle, la normalisation consiste à évaluer les écarts entre la forme officielle des toponymes et les formes utilisées. Elle se manifeste dans la rédaction et la transmission de rapports concernant la qualité de la nomenclature géographique que véhicule un support d'information. Il s'agit d'un mécanisme de rétroaction.

Les travaux terminologiques

Les travaux terminologiques de la Commission de toponymie ont pour objectif d'assurer au langage géographique général un choix de termes adéquats pour exprimer le type de lieu touché par une dénomination. Ils produisent plutôt un effet normalisateur sur le langage géographique général quant au choix des termes les plus appropriés pour exprimer le type de lieu touché par une dénomination. Dans certains cas, les travaux terminologiques conduisent à des interventions sur les génériques, en particulier pour les odonymes et pour les noms d'entités de nature administrative. Toutefois, dans toutes les occasions où le choix du générique n'est pas assujetti à une norme juridique ou administrative, la Commission tient compte de l'usage courant et exploite les ressources du français québécois et de ses expressions régionales.

Les services de consultation, d'information et de formation

Le programme d'enrichissement de la nomenclature et de la terminologie géographiques et du contrôle de la toponymie officielle se voit compléter par une série de services; la Commission les a développés à partir de l'expérience acquise au fil des ans, et elle peut maintenant les offrir à sa clientèle régulière et à la population en général. Ce sont les services d'aide à la cartographie de base, de consultation, de documentation, d'aide à la recherche, d'information et de formation.

La participation à des conférences, des congrès ou des ateliers de travail

À travers les conférences, les congrès et les ateliers de travail auxquels elle participe, la Commission de toponymie favorise la normalisation des noms géographiques en incluant dans les documents qu'elle distribue les références appropriées à la problématique de la normalisation. De plus, lors des Conférences des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques, la Commission de toponymie favorise l'adoption de résolutions d'inspiration universaliste, mais respectueuses des contextes locaux dans leur énoncé et leur application.

Appareil normatif

On distingue quatre catégories de normes :

  • Les normes concernant le choix des noms géographiques

    Elles visent à ce qu'un lieu ne porte qu'un seul nom officiel et que celui-ci soit le plus authentique possible. Les normes s'expriment à travers les critères de choix.

  • Les normes concernant l'écriture des noms géographiques

    Elles visent la stabilité graphique des noms officiels, c'est-à-dire l'utilisation d'une seule orthographe. Ce sont les règles d'écriture qui constituent ces normes.

  • Les normes concernant la terminologie géographique

    Elles font l'objet d'une politique sectorielle bien définie, voir Politique terminologique.

  • Les normes concernant le traitement des noms géographiques

    Elles visent à garantir que l'inventaire des noms géographiques, leur analyse et leur mise en forme en vue de l'officialisation se déroulent conformément à la méthode scientifique. Ces normes figurent dans l'ouvrage intitulé Méthodologie des inventaires toponymiques publié par la Commission de toponymie en 1986.

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Date de la dernière mise à jour : 2022-03-01