Chroniques
Jules Vernes1
En 1864, Jules Verne publiait son célèbre roman Voyage au centre de la Terre. Depuis, l’homme est allé sur la Lune, mais n’est jamais descendu dans les entrailles de la Terre.
Qui était Jules Verne? S’est-il intéressé au Québec? Est-il rappelé dans notre toponymie? Quelles sont les amusantes façons dont le mot terre s’est inscrit dans nos noms de lieux? Pour tout savoir, lisez ce qui suit.
Jules Verne (Nantes, 1828 – Amiens, 1905) est un célèbre écrivain français dont l’œuvre est majoritairement constituée de romans de science-fiction et d’aventures. Quelques titres nous permettent de bien le situer : Cinq semaines en ballon, De la Terre à la Lune, Vingt mille lieues sous les mers et Le tour du monde en 80 jours. Sa popularité indéniable se démontre par le fait qu’il est, rien de moins, le deuxième auteur le plus traduit sur notre planète, la première étant la romancière anglaise Agatha Christie. L’homme de lettres se rendit aux États-Unis en 1867. Il écrivit aussi par la suite quelques romans basés sur l’histoire du Canada français. Le plus connu est Famille-sans-nom, paru en 1889, dont l’action se déroule lors de la Rébellion de 1837-1838. Au Québec, le souvenir de Jules Verne est rappelé dix fois dans des noms de voies de communication et deux fois dans ceux de parcs publics.
Un des 82 dessins de Georges Tiret-Bognet pour
Famille-sans-nom2
Quant au mot terre, on le trouve 132 fois dans notre toponymie et sous toutes sortes de couleurs : nous avons, entre autres, Terres Noires, Terre Rouge, Terres Bleues et Terres Jaunes. Le nom de lieu le plus intrigant demeure celui d’un hameau situé sur le territoire de la ville de Saguenay : Terres-Rompues. L’expression terres rompues réfère au résultat de glissements de terrain. Ceux-ci se produisent assez fréquemment dans des régions où d’épaisses couches de sol argileux, imprégnées par les eaux d’infiltration, reposent sur une roche en place imperméable dont la pente favorise le déplacement des matériaux superficiels. Une topographie anarchique a valu au lieu, où se trouve le hameau, le nom Terres-Rompues. Sur les bords du Saguenay, le phénomène est observé par le père jésuite François de Crespieul dès 1673; Jacques-Nicolas Bellin indique Pointe des Terres Rompues sur sa carte de 1744, tout juste en face du site actuel de Terres-Rompues.
Rappelons que, le 4 mai 1971, un spectaculaire glissement de terrain eut lieu à quelque 3 km plus à l’ouest du hameau de Terres-Rompues, soit à Saint-Jean-Vianney, où vivaient près de 1300 habitants. Résultat : un gouffre de 1,5 km de longueur sur 400 m de largeur et sur une profondeur de 30 m. Bilan : 31 morts et une quarantaine de maisons emportées. Il ne reste rien de ce village qui a été fermé, sauf son nom qui perpétue son souvenir.
1. © Wikipédia, l'encyclopédie libre
2. © Wikipédia, l'encyclopédie libre
Chronique parue le 13 mars 2014
Date de la dernière mise à jour : 2021-10-27