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L’influence d’Un homme et son péché

Portrait de Claude-Henri Grignon
Portrait de Claude-Henri Grignon
Source : Wikipédia

Il y a 90 ans cette année était publié le roman Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon (1894-1976). Cette œuvre a laissé, peut-être plus que toute autre, une marque indélébile dans notre patrimoine culturel. Pour preuve, ce roman a donné naissance à un feuilleton radiophonique diffusé pendant 23 ans, à un téléroman qui a été à l’antenne durant 14 ans, à une télésérie et à trois films. Non seulement certains des personnages qui ont fait la renommée de cette œuvre ont été immortalisés dans des noms de lieux, mais des patois associés à ces mêmes personnages, devenus célèbres, l’ont été également.

Pour en savoir plus sur des toponymes issus de l’univers d’Un homme et son péché, lisez ce qui suit.

L’histoire du roman Un homme et son péché, de Claude-Henri Grignon, se déroule à la fin du XIXe siècle, à l’époque de la colonisation du nord de Montréal. Elle met en scène Séraphin Poudrier, un homme avaricieux qui terrifie sa petite communauté. Dans le roman, l’action se situe dans une paroisse du comté de Terrebonne, alors que, dans le téléroman, le cadre de l’histoire se déplace plutôt à Sainte-Adèle, dans les Laurentides.

C’est d’ailleurs dans la ville de Sainte-Adèle, dont Claude-Henri Grignon a été le maire de 1941 à 1951, que l’on trouve huit voies de communication portant les noms de personnages issus du téléroman Les belles histoires des Pays d’en Haut. Il faut dire que, dans ce téléroman, la galerie de personnages était beaucoup plus imposante que dans l’œuvre originale.

Ainsi sont immortalisés dans la toponymie de cette ville :

  • Séraphin, Donalda, sa femme, ainsi que Bidou, le frère de celle-ci;
  • Alexis, l’exilé de retour dans son village, et Artémise, sa femme;
  • Ovide, l’aubergiste, et Rosa-Rose, l’employée de l’aubergiste;
  • Aurélie, la belle-fille du marchand général.

Les deux grands rivaux que l’œuvre met aux prises, à savoir Séraphin et Alexis, avaient chacun leur patois, devenu célèbre, soit « viande à chien » pour Séraphin et « bouleau noir » pour Alexis. Ces patois si familiers désignent deux lacs très rapprochés l’un de l’autre se trouvant sur le territoire de la zec Lesueur, dans les Laurentides.

Le lac Viande à Chien et le lac Bouleau Noir.
Le lac Viande à Chien et le lac Bouleau Noir
© Gouvernement du Québec

Le lac Viande à Chien est situé à 1,5 km à l’est de la rivière Gatineau. Il s’étend sur une longueur de 500 m et sur une largeur maximale de 240 m. Quant au lac Bouleau Noir, il a une longueur de 455 m et une largeur maximale de 155 m.

Si Sainte-Adèle est située dans la municipalité régionale de comté des Pays-d’en-Haut, les deux lacs évoqués précédemment se trouvent à l’intérieur du territoire de la MRC d’Antoine-Labelle, dont le nom rappelle le souvenir du fameux curé Labelle (1833-1891), dit « le roi du Nord », personnage fort important dans le développement de la région des Laurentides et dont la présence est tout aussi imposante dans le téléroman Les belles histoires des Pays d’en Haut.

Chronique parue le 20 avril 2023.

Date de la dernière mise à jour : 2023-05-15