Logo du gouvernement du Québec.
Commission de toponymie

Recherche avancée

Chroniques

L’amour de la Terre, d’une génération à l’autre

L’amour de la Terre, d’une génération à l’autre

Prenons prétexte du Jour de la Terre, qui se tient chaque année le 22 avril, pour mettre en lumière des toponymes rappelant des personnes et des groupes engagés envers la planète.

En 2009, à l’occasion de cette célébration annuelle, la Ville de Mont-Royal a lancé un concours pour inviter les enfants d’une école primaire à dénommer deux parcs publics dont les noms devaient être liés au thème de l’environnement. Les noms Parc de la Cité-Jardin et Parc Gaïa ont ainsi été choisis grâce à cette activité, qui a en outre permis de sensibiliser des enfants à l’importance de protéger leur milieu de vie.

Les initiatives pour intéresser les jeunes à l’environnement ne datent pas d’hier. L’une des plus importantes a été la fondation, en Angleterre, du mouvement scout au début du XXe siècle. Voué notamment à la transmission de connaissances sur la nature et au développement de compétences dans les activités de plein air, le scoutisme s’est implanté au Québec dans les années 1920-1930. Les scouts sont évoqués par au moins une trentaine de noms de lieux officiels, dont la plupart révèlent la présence d’un camp scout dans les parages comme dans le nom Baie des Scouts, qui désigne une échancrure du lac Cloutier, à Saint-Alphonse-Rodriguez.

Un autre mouvement ayant pour mission de développer l’intérêt des jeunes pour la nature, la forêt et l’environnement a vu le jour au Québec dans les années 1940, soit celui des clubs 4-H, dont l’appellation est inspirée de leur devise Honneur, honnêteté, habileté et humanité. Cette organisation est évoquée dans les noms Lac des 4-H, Parc des 4-H et Avenue des 4-H,  qui désignent des lieux situés respectivement à Rivière-Bleue, à Val-des-Sources et à Saint-Bruno.

Ces associations ont pu faire naître des vocations chez des personnes qui ont ensuite travaillé toute leur vie à préserver le délicat équilibre de notre planète.

Pour terminer, mentionnons justement quelques personnalités qui se sont consacrées à des causes environnementales ainsi que les noms de lieux qui honorent leur mémoire :

  • L’environnementaliste estrien Michel Ledoux, dont le souvenir est rappelé dans le nom Écocentre Michel-Ledoux (Sherbrooke).
  • L’ingénieur et écologiste Michel Jurdant, rappelé dans le nom Rue Michel-Jurdant (Montréal).
  • Anthony Le Sauteur, connu pour son engagement dans la protection des lacs et dont le souvenir perdure dans les noms Chemin Anthony-Le Sauteur (Saint-Donat) et Passerelle Anthony-Le Sauteur (Boucherville).
  • La biologiste Gisèle Lamoureux, qui a consacré sa carrière à la conservation de la flore et à la protection des milieux fragiles, et à qui le nom Parc Gisèle-Lamoureux (Laval) rend hommage.

Le rappel de leur contribution pourra être une source d’inspiration pour les générations futures.

Chronique parue le 17 avril 2025.

Date de la dernière mise à jour : 2025-04-14