Chroniques
© Gouvernement de l'Ontario
L’année 2015 marque le 400e anniversaire de la présence française en Ontario. Parmi les célèbres Franco-Ontariens dont on rappelle le souvenir dans la toponymie du Québec, on trouve, entre autres, un illustre monseigneur qui a tenu tête à Duplessis, un joueur de notre Sainte-Flanelle et un compositeur dont la musique a été jouée à l’Orchestre symphonique de Montréal et à celui de Québec. Pour en savoir un peu plus sur l’histoire des Franco-Ontariens et pour connaître l’identité des trois célébrités dont le nom se trouve dans notre toponymie, lisez ce qui suit.
Le 1er août 1615, Champlain, fondateur de la ville de Québec en 1608, se trouve à Toanché, aujourd'hui Penetanguishene, en Ontario. L'endroit est situé tout près de la baie Georgienne, échancrure du lac Huron. Champlain est alors chez les Hurons-Wendats. Il passera l'année à établir des liens avec eux pour faciliter la traite des fourrures. Notons que les Français ont été les premiers à explorer l'Ontario et à y établir des colonies de peuplement.
Toutefois, c'est dès 1610 que l'on trouva un premier Français en Ontario. Il s'appelait Étienne Brûlé. Accusé de trahison par Champlain, il se réfugia en Huronie, où il fut tué en 1633.
Parmi les célèbres Franco-Ontariens rappelés dans la toponymie du Québec, on trouve :
Monseigneur Joseph Charbonneau
Monseigneur Joseph Charbonneau
© Wikipédia, l’encyclopédie libre
Né en 1892 à Lefaivre, en Ontario, Monseigneur Joseph Charbonneau décède à Victoria, en Colombie-Britannique, en 1959. Devenu archevêque de Montréal, il prit position en faveur des 5000 travailleurs lors de la grève de l'amiante, en 1949, ce qui heurta de plein fouet Maurice Duplessis, alors premier ministre du Québec. En 1950, il fut contraint de démissionner de sa charge épiscopale.
Des voies de communication situées à Montréal et à Trois-Rivières portent son nom.
Édouard Lalonde
Édouard Lalonde
© Wikipédia, l’encyclopédie libre
Né en 1887 à Cornwall, en Ontario, Édouard Lalonde décède à Montréal, en 1970. Surnommé Newsy, il joua notamment pour les Canadiens de Montréal. Marqueur prolifique, il remporta le championnat des compteurs pendant quatre saisons. Il prit sa retraite en 1928, et son record de nombre de buts comptés, soit 455, ne fut battu que 27 ans plus tard par nul autre que Maurice Richard.
Une voie de communication située à Vaudreuil-Dorion porte son nom.
André Prévost
André Prévost
© Henri Prévost
Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Né en 1934 à Hawkesbury, en Ontario, André Prévost décède à Montréal, en 2001. Compositeur de renommée internationale, il reçoit le Grand Prix de l'Orchestre symphonique de Montréal pour son œuvre Fantasmes et le Prix du Festival du disque pour Sonate pour violon et piano.
Des voies de communication situées à Mirabel, à Montréal et à Saint-Jérôme portent son nom.
Au passage, notons que le souvenir d’Étienne Brûlé (vers 1592-1633) est rappelé pas moins de cinq fois dans notre toponymie. Trafiquant de fourrures, explorateur et interprète, Étienne Brûlé est le premier coureur des bois du Canada. Après avoir été adopté par les Hurons, il se mit au service des frères Kirke, lors de la capitulation de Québec, en 1629. Quatre ans plus tard, il fut mis à mort par les Hurons eux-mêmes.
Pour en savoir plus sur la célébration des 400 ans de la présence française en Ontario, vous pouvez visiter le site Web consacré à l'événement.
Chronique parue le 14 août 2015
Date de la dernière mise à jour : 2021-02-12