Chroniques
Au Québec, 47 noms de lieux rappellent le souvenir d’infirmières, et un seul, celui d’un infirmier. Étonnamment, nous savons peu de choses sur cet homme. Il se prénomme Fleurent et il a fait l’orgueil de sa famille durant la crise de la grippe espagnole au début du XXe siècle. Drummondville a baptisé l’une de ses rues Rue Fleurent, en son honneur.
Parmi la quarantaine de noms rappelant des infirmières, relevons les suivants :
Notons au passage que, pour rappeler le souvenir de la première résidente d’un chemin à Orford, laquelle a été infirmière, on a donné le nom Chemin de la Garde à cette voie de la municipalité. C’est là un beau clin d’œil au passé puisqu’au XXe siècle, les infirmières étaient plutôt appelées gardes-malades ou gardes. Toujours en Estrie, tout près du centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, on trouve quelques voies de communication fort bien désignées puisque leur nom reprend celui d’infirmières ayant œuvré dans la région.
Et pourquoi le 12 mai? Parce qu’à cette date de l’année 1820 naissait Florence Nightingale, qui sera infirmière. En 1854, cette dernière, accompagnée d’une trentaine d’infirmières, quitte l’Angleterre et arrive en Crimée, là où s’affronte la Russie contre la Turquie, la France, la Sardaigne et l’Angleterre. Par ses nouvelles techniques contre les maladies infectieuses, elle ramène le taux de mortalité à l’hôpital militaire de campagne où elle œuvre, alors fort élevé, à presque 0 %. Grâce au télégraphe, qui voyait le jour, ses exploits furent publicisés, et son retour, quelques années plus tard, en Angleterre, fut triomphal. C’est en reconnaissance à son importance dans l’établissement de la profession d’infirmière que sa date de naissance a été retenue pour souligner la Journée internationale de l’infirmière.
Chronique parue le 10 mai 2016
Date de la dernière mise à jour : 2020-12-29