Le Vieux-Québec, site du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis quatre décennies

Monument de l’UNESCO
Source : Pierre-Olivier Fortin,
Wikipédia, 2012.

Le 3 décembre 1985, il y a 40 ans, l’UNESCO inscrivait l’arrondissement historique du Vieux-Québec sur la Liste du patrimoine mondial. Ce site patrimonial, qui s’étend de la colline Parlementaire jusqu’au quartier du Vieux-Port et qui est cintré par la falaise, compte plus d’un millier de toponymes, dont certains sont en usage depuis le XVII^e siècle. Prenons prétexte de la journée anniversaire de la fondation de Québec par l’explorateur Samuel de Champlain, qui a eu lieu le 3 juillet 1608, pour en découvrir quelques-uns.

Parmi ceux-ci, on trouve le nom Vieux-Québec lui-même, qui est utilisé depuis au moins la fin du XIX^e siècle et qui désigne la partie de la ville principalement située à l’intérieur des fortifications.

Ce secteur compte un nombre important de toponymes associés à des monuments historiques. Retenons celui de Basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec, qui évoque un bâtiment dont l’histoire remonte à 1629, et celui de Séminaire de Québec, qui désigne les immeubles ayant été construits en plusieurs étapes à compter de 1675 et ayant été en grande partie utilisés à des fins éducatives.

Les fortifications de la ville de Québec, élément majeur du site patrimonial, sont évoquées dans le nom Rue des Remparts. Cette voie de communication suit partiellement le tracé de l’enceinte, qui est percée de portes, dont celles désignées par les noms Porte Saint-Jean et Porte Saint-Louis. Les portes en question sont respectivement traversées par deux des voies de communication parmi les plus anciennes de Québec, soit la rue Saint-Jean et la rue Saint-Louis.

Dans le secteur de la Basse-Ville, on retrouve la rue Notre-Dame et la place Royale, qui sont situées à proximité du site patrimonial de l’Habitation-Samuel-De Champlain, un lieu hautement symbolique dans l’histoire du Québec. C’est en effet à cet emplacement stratégique de la pointe de Québec, déjà fréquenté par les Autochtones depuis plus de 2 000 ans, que Samuel de Champlain a fondé son premier établissement permanent en Amérique.

En 1991, sous les auspices de l’UNESCO, la Ville de Québec a tenu le premier Colloque international des villes du patrimoine mondial. C’est à l’issue de cette rencontre que Jean-Paul Lallier (1938-2016), alors maire de Québec depuis 1989, a fondé l’Organisation des villes du patrimoine mondial, dont il a occupé la présidence jusqu’en 1999. Les voies de communication d’un quartier de Québec sont désignées par des noms de villes inscrites sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Parmi les noms utilisés dans ce quartier, on compte les noms de 28 villes figurant sur la Liste du patrimoine mondial, comme les noms Rue de Lunenburg ou Rue de Carthagène, ainsi que le nom Avenue du Patrimoine-Mondial.

C’est tout à l’honneur de Québec d’avoir participé au développement de cette organisation qui regroupe 200 villes du patrimoine mondial réunies autour du slogan « Mémoire du monde, villes d’avenir ».

Bonne fête, Québec!