Logo du gouvernement du Québec.
Commission de toponymie

Recherche avancée

Chroniques

Des athlètes olympiques d’ici sur le podium toponymique!

Les Jeux de la XXXIIIe olympiade se tiendront à Paris du 26 juillet au 11 août 2024. À cette occasion, Paris deviendra la seconde ville – après Londres – à accueillir pour une troisième fois les Jeux olympiques d’été. En effet, la Ville Lumière a aussi été l’hôtesse des Jeux de 1900, les deuxièmes de l’ère moderne, et des Jeux de 1924, il y a exactement cent ans. Depuis, l’organisation géopolitique du globe, le rôle de la femme dans la société et le monde du sport lui-même ont connu bien des transformations, lesquelles se sont reflétées dans la composition des délégations olympiques. Alors qu’en 1924, quelque 3 000 athlètes – dont seulement 135 femmes – venant de 44 pays avaient disputé 126 épreuves, un siècle plus tard, 10 500 athlètes venant de 206 pays concourront dans 329 épreuves. De plus, pour la première fois de l’histoire des Jeux olympiques, il y aura cette année parité entre les hommes et les femmes.

Pour en apprendre davantage sur le rappel dans la toponymie québécoise du premier médaillé olympique québécois, d’un nageur d’exception honoré d’élégante façon, d’un infatigable marathonien et de la seule olympienne d’été québécoise dont le nom est repris dans un toponyme officiel, lisez ce qui suit.

Depuis la création des Jeux olympiques modernes à l’instigation du baron Pierre de Coubertin (Paris, France, 1863 – Genève, Suisse, 1937) – lequel est rappelé sept fois dans notre toponymie –, nombre d’athlètes québécois et canadiens ont concouru lors de ce grand rassemblement sportif. Huit athlètes d’ici ayant participé aux Jeux olympiques d’été sont rappelés dans la toponymie officielle du Québec. Nous vous en présentons quatre.

Des athlètes olympiques d’ici sur le podium toponymique!
Étienne Desmarteau
Source : Wikipédia

Étienne Desmarteau

Aux Jeux de Saint-Louis, en 1904, le bien nommé Étienne Desmarteau (Boucherville, 1873 – Montréal, 1905) est devenu le tout premier Québécois à gagner une médaille d’or olympique. Il a en effet remporté la compétition du lancer du marteau de 56 livres grâce à un jet de 10,46 m. Les noms d’un parc public de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, à Montréal, et d’une rue de Mirabel rappellent ses exploits.

George Vernot

George Vernot (Montréal, 1901 – id., 1962) a été l’un des premiers nageurs québécois à monter sur le podium olympique : aux Jeux d’Anvers en 1920, il a remporté l’argent au 1 500 mètres et le bronze au 400 mètres. Il a aussi participé aux Jeux de Paris en 1924, mais sans gagner de médaille. Ont été nommés en son honneur une rivière du Nord-du-Québec – hommage fort symbolique pour un nageur – et un parc public de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, à Montréal.

George Vernot
Source : Wikipédia
Gérard Côté au marathon
de Boston, 1940
Source : Wikipédia

Gérard Côté

Gérard Côté (Saint-Barnabé-Sud, 1913 – Saint-Hyacinthe, 1993) a participé aux Jeux olympiques de Londres en 1948, terminant en 17e position à l’épreuve du marathon. Au cours de sa longue carrière sportive, il a en outre remporté le prestigieux marathon de Boston à quatre reprises (1940, 1943, 1944 et 1948). Une rue et une promenade de Saint-Hyacinthe ainsi qu’une rue de Saint-Charles-Borromée portent le nom de ce grand athlète maskoutain.

Émilie Mondor

Athlète spécialisée dans la course de fond, Émilie Mondor (Mascouche, 1981 – Hawkesbury, Ontario, 2006) a notamment participé à la finale du 5 000 m aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004. Au cours de sa brillante carrière, elle a également remporté plusieurs médailles lors de championnats canadiens et nord-américains. Depuis 2012, une rue de Terrebonne porte son nom. À ce jour, Émilie Mondor est la seule olympienne des Jeux d’été rappelée dans la toponymie officielle du Québec.

Émilie Mondor
Source : Équipe Canada,
avec l’autorisation de la famille

Soulignons qu’une personne doit être décédée depuis plus d’un an pour que la Commission de toponymie officialise un nom de lieu désigné en son honneur. Ainsi, les noms de plusieurs autres olympiens et olympiennes viendront assurément enrichir la toponymie québécoise au cours des prochaines décennies.

Chronique parue le 18 juillet 2024.

Date de la dernière mise à jour : 2024-07-31